que les jeux soient des jeux...

...et pas autre chose. Tout ce tumulte autour des jeux olympiques m'oblige à faire part de ces quelques remarques
- 1)  Rappelons l'essence des faits, il s'agit uniquement de compétitions sportives de premier plan... qui attestent l'implication personnelle des athlètes et de leur entourage, on y voit, plus généralement, le chauvinisme de leur lointains supporteurs, et au pire, s'y affirme la volonté d'utiliser tous les moyens pour recueillir une victoire, attribuée au génie national, (comme en défunte RDA), ou dont le sponsor profitera grassement (là choisissez votre marque préférée de soda ou de yaourt entre autre)...
- 2) Les jeux olympiques sont devenus aussi historiquement, (Berlin 1936, Mexico 1968, Munich 1972, Montréal 1976, Moscou 1980, Los Angelès 1992....) une formidable entreprise de promotion pour le pays organisateur... et une tribune pour toute autre démonstration. Voilà l'enjeu pour le pouvoir en place à Pékin : réussir la parade et parer à toute déviation. Que la Chine soit loin d'être un paradis, personne ne l'ignore, cependant être héritier de l'empire du milieu ne donne pas un permis de domination impériale ad aeternam.
- 3) Qu'il faut savoir dignité garder. Ce rendez-vous est indispensable aux athlètes, il devrait l'être moins important aux spectateurs et, surtout pas faire que nos représentants partent en Chine s'excuser de notre liberté d'opinion et de manifestation.

Je ne crois pas à un chantage économique, les contrats signés ont été conclus après d'âpres négociations. Je pense que notre gouvernement fait preuve d'un abus de faiblesse devant les manifestations "spontanées". Chirac a pris sur lui de faire endurer un "french bashing" en 2003, Mitterrand a modifié le programme du défilé du bicentenaire pour manifester sa réprobation de la répressions de Tien an men en 1989, Sarkozy se couche devant un froncement de sourcil chinois. Faible avec les puissants et impitoyable envers les faibles, voilà en résumé toute sa ligne politique. J'accompagne ce billet d'un triste précédent, le salut de la délégation française au Führer lors de la cérémonie inaugurales de jeux de Berlin en 1936

Comments

[hvessemont]

erreur que j'assume et que je n'ai pas trouvé suffisamment grave pour l'effacer du blog. Cela aurait été une solution de facilité trop opportune... que je ne m'interdis pas toutefois.

[Citoyen de base]

On ne refait pas l'histoire effectivement: Léon Blum était président du conseil, pas premier ministre.

[hvessemont]

et le premier ministre était alors Léon Blum... On ne refait pas l'histoire ... sauf si on l'oublie voilà pouquoi nous sommes bien d'accord pour nous dresser tous les deux en donneur de leçon... c'est pas votre job d'ailleurs ?

[Citoyen de base]

A propos des jeux de Berlin, un vote eut lieu pour décider si, oui ou non, les athlètes Français devaient y participer. Les parlementaires de gauche s'abstinrent tous sauf un qui vota contre: Pierre Mendès-France. Si un vote avait lieu aujourd'hui, seraient-ils nombreux à voter contre?
Les JO en Chine? Pourquoi s'en offusquer? Intérêt économique oblige, on peut désormais sans problème discuter avec les "sales rouges" d'hier. Les liberté fondamentales en Chine?
Lisez les rapports d'Amnesty:
http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/report/what-human-rights-legacy-beijing-olympics-20080401

[Montcalm]

Je suis tout comme vous attristée que les athlètes aient à payer le prix des manifestations. Mais c’est justement parce que les jeux sont, comme vous le dites, « une formidable entreprise de promotion pour le pays organisateur » que nous avons le devoir de crier notre désaccord face à une politique limitant le droit à l’information et la liberté d’expression. Et dès le moment où les jeux deviennent une entreprise de promotion, ce ne sont plus seulement que des jeux.