1000 bornes sarkosien
Depuis plus de 6 ans qu'il exerce un pouvoir important (et oui...) Monsieur Sarkozy mène à grande vitesse une politique tonitruante... avec un grand soucis de paraitre toujours actif, avançant à grandes enjambées comme s'il avait chaussé des talonnettes de sept lieues . L'image qu'il donne est assez souvent contrariée par des faits extérieurs parfois, le plus fréquemment, par les propres échecs d'une politique conservatrice, brutale et brouillonne. C'est alors que ce pro de la comm sort une botte, comme dans le fameux jeu des 1000 bornes : pour les élections, un slogan sympathiquement démagogique, en bruit de fond, une exhibition des hauts et des bas de sa vie privée et de son entourage décoratif.
Maintenant, nouvelle botte, autre registre, tout le monde savait que, au cours du match France-Tunisie, la Marseillaise allait être sifflée. Au lieu d'anticiper l'incident, le gouvernement a décidé de le mettre en épingle. La posture outragée a été largement surjouée et a même mis la puce à l'oreille des journalistes les plus disciplinés.
Le gouvernement est coincé entre des mesures fiscales favorisant les plus riches, ce fichu bouclier fiscal, et la mobilisation exceptionnelle d'une somme d'argent faramineuse, 300 milliards d'euros, alors qu'il met en miettes le service public au nom d'une prétendue rigueur budgétaire. Ce gouvernement, en choeur, donne en pâture de simples abrutis qui ont pris l'habitude de se manifester ainsi au début d'un match. Diversion, vous dites ? Je vous réponds : parfaitement compris. Mais attention, dans ce registre, d'autres cartes restent en main, plus dangereuses mais efficaces. Soyons vigilants.