nouveauté : le crime de lèse-TF1
L'affaire fait grand bruit. Un cadre de TF1, Jérôme Bourreau-Guggenheim, a été viré parce que, dans une courrier privé, celui-ci a émis des remarques démontrant que le dispositif HADOPI allait à l'encontre de bien des choses : inefficacité du dispositif, injustice des mesures de sanction prises à l'aveuglette et le peu d'avantages qu'en retireraient les artistes en fin de compte.
Ce courrier s'est retrouvé en fin de course dans les mains de la direction de TF1 qui illico a débarque le fautif. Un spécialiste du droit, Maitre Eolas, écrit à ce propos : "Je plains l'avocat de TF1 aux prud'hommes. Sa plaidoirie va être un moment de solitude."
Je sais que l'injustice de cette mesure sera sanctionnée, mais je souligne, quand même, tout ce qu'il y a de nauséabond dans cette histoire. Cette dilution du pouvoir qui échappe au regard et à la sanction des citoyens. Lorsqu'on ne sait plus qui commande vraiment. Lorsque l'on prend conscience qu'un ministre peut devenir le rabatteur d'un patron de haut vol, il y a de quoi s'inquiéter sur la réalité de la Sarkolande.
Il fut un temps ou les patrons exigeaient que leurs ouvriers mettent le bon bulletin de vote dans l’urne. La mise en place d’un isoloir fut un des progrès majeurs dans la démocratisation du système politique. La sphère publique et professionnelle doit toujours être séparée des choix intimes , personnels et profonds des personnes. Il ne faudrait pas que les attitudes de sujétions serviles redeviennent la règle d’or.