Belgique... : La France de secours

Hier après-midi j'ai joué à cache-cache comme des millions de français. Les Belges ont les résultats des élections bien avant la fermeture des bureux de vote...  ce qui ne les empèche pas de mettre plus d'un an pour avoir un gouvernement. Donc j'ai lu les journaux belge, "le Soir". J'ai écouté la radio belge, RTBF. J'ai même entendu un porte parole de l'UMP donner, en avant première, les élèments de langage du 2nd tour. Bref, deux heures avant le 20 heures officiel, une grande partie de la France avait une bonne idée des estimations.

La Belgique sert souvent de paliatif pour contourner les interdits français. On pouvait y avorter, on peut s'y marier quand on est homosexuel, on peut venir y mourir, on peut y faire des études de médecine quand en France on est bloqué par le numerus clausus.... certains même pourraient postuler au statut de "réfugié fiscal". La Belgique est une autre France à une heure de TGV de Paris.

En Belgique aussi, l'extrème droite a du poids, mais plus en Flandre qu'ailleurs. On pourrait leur donner Marine. Ses aboiements contenus, son phrasé guttural, sa morgue, marque de fabrique familiale, tout comme sa blondeur intensifiée, font qu'elle aurait une belle place à Anvers. Trois mois de stage intensifs de langue germanique et elle se confondrait avec ses gens dont Brel disait "nazis pendant les guerres et catholique en attendant".

Pour paraphraser Mauriac, j'aime tellement la Belgique que je suis presque heureux qu'il y en ait deux. On garde le PS wallon, même s'il est trop institutionnalisé et que les prébendes et les sinécures n'y sont pas rares, et on leur laisse filer la Flandre.... flamande.