beaudruche précoce
L'éducation devait être au centre des médias aujourd'hui. Dommage pour Sarkozy, son coup du jour fut mêlé à un gros flot d'information tant et si bien que son audience n'eut pas l'effet escompté si la journée avait été chiche de nouvelles.
Encore heureux qu'il y a des blogueurs pour y faire attention. Que tirer de cette journée de vœux aux enseignants ?
Des gnons d'abord, une dizaine de blessés à Saint Lo parmi le comité de réception que lui avait concocté les enseignants. L'UMP avait certes mobilisé la claque, c'était dans ses terres, département UMP, député UMP, mairie UMP, mais l'image de policiers gazant les instits et les profs restera plus dans notre mémoire.
Des échéances ensuite. La réforme du lycée n'est que "suspendue". La meilleure période pour l'imposer étant les vacances scolaire, il attendra jusque là. Et nous ne pourrons pas faire grand chose pour défendre ce qui doit l'être.
Des annonces vides de sens enfin. L'agitation en Grèce a visiblement fait peur. Pour prévenir une explosion similaire en France voilà qu'un haut commissariat à la jeunesse vient d'être créé. Le terme a de quoi surprendre. Faire voisiner commissariat et jeunesse sans interpellation détonne dans la sarkolande. J'ai plutôt l'impression que c'est un truc en toc de plus, un titre sans réelle direction, accompagné d'encore moins de moyens. Monsieur Hirsh avait déjà surpris en rejoignant l'équipe Sarkozy. On pouvait admettre qu'il le faisait pour une mission précise dont il s'est maladroitement acquitté, le RSA n'étant absolument pas financé par une véritable solidarité nationale, les plus riches en ayant été exemptés (amis de Sarkozy obligent). Maintenant qu'il endosse cette nouvelle responsabilité, il démontre son état de dilution dans l'UMP. Dans un an pourra-t-il sûrement prétendre au joyeux ministère de "l'identité nationale". L'ouverture ne semble n'avoir qu'un sens, celui de la perte progressive de ses repères