Une France amoindrie, La Sarkofrance

La France vient de dérailler. Elle a quitté définitivement la ligne qui lui avait été fixée il y a plus de 40 ans. Avec le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, un des piliers de l'indépendance nationale vient d'être bradé, sans débat, ni vote des 82 millions d'euros annuels de dépenses supplémentaires en découlant.
Tous les dirigeants, de gauche comme de droite, ont bien vu quelle marge de manœuvre notre position d'allié, mais pas de vassal, laisse à notre action dans le monde. Pas important pour NS. J'aurais bien voulu voir comment on aurait pu empécher les bombardiers américains de survoler la France sous Mitterrand, où faire le bras de fer avec Bush sur l'Irak, en 2003 avec Chirac, dans les conditions où nous nous retrouvons maintenant. Faute de ni pouvoir ni savoir endosser un costume trop grand pour lui, notre petit chef nabotise notre pays pour un strapontin dérisoire.
La politique étrangère sous Sarko, c'est deux principes :
1) Tu paie, t'es puissant, tu as le droit de tout

2) Les français ne me méritent pas, ce sont des gens sectaires et bornés qui parlent une langue handicapante pour le commerce international. Allez vendre des centrales nucléaires en parlant seulement Français....

Comments

[hugues vessemont]

trois paragraphes et 200 mots ne peuvent pas être suffisants pour une argumentation soutenue, je le reconnais.
Je ne crois pas que l'ambition gaullienne soit dépassée. Qu'il y ait des convergences entre les démocraties, je ne m'en chagrine pas, mais aligner à minima les diplomaties des pays du bloc occidental ne peut que le fragiliser.
La France avait d'énormes spécificités militaires et disposait d'un volant de manœuvre étendu. Elle est en train de le restreindre, voire de le brader, par une série de mesures d'ouverture à l'OTAN et d'autres, d'économies à court terme. La possibilité de se retrouver totalement empêtré dans une inflexion qui nous semble pas souhaitable au départ devient de plus en plus plausible, à l'image des promesses d'engagement plus intense de la France en Afghanistan. On en constate toute la précipitation, l'impréparation et la déception des américains qui, eux, voient la différence entre l'attitude matamoresque de notre NS et les moyens qu'il y consacre réellement. Entre un flop, voire un désastre qui s'annonce, et une lueur d'espoir, de solution, il y a toute la différence qui résulte de l'application d'une stratégie lucide et appropriée, et non d'une vassalité aveugle et disciplinée.
Si Sarko peut parader en Irak pour rafler quelques contrats, c'est bien en retour d'une politique indépendante de notre allié américain non ?

[Frédéric]

Au fait, rappelons que ces sous Mitterand que les FFA ont renouer pleinement leurs relations avec les autres forces alliés avec les grandes manœuvres notamment avec la FAR.

[Frédéric]

Comme vous l'avez écrit, la décision de De Gaulle remontent à 43 ans. Un autre univers politique à surgi depuis et les raisons qui ont poussé à celle ci sont devenu obsolètes depuis des années.

Un de vos exemples sur les ''bombardiers américains'' est faux, lors du raid sur la Libye, les F-111 décollant d'Angleterre ont contourné toute l'Europe Occidentale, pas seulement la France.