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Hugues Vessemont, socialiste-zombie.....
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19 septembre 2010

De l'utilité des brocantes en matière réflexion politique internationale

  Aujourd'hui radieuse ambiance pour la brocante à Valmondois. Comme toujours j'en reviens avec quelques livres. Et tout de suite je me suis plongé dans un essai d'histoire datant d'une dizaine d'année que je vous encourage à lire au prisme de l'actualité.Mauss
  Il s'agit d"appelés en Algérie" de Claire Mauss-Copeau. Cette historienne nous fait comprendre comment les appelés ont vécu ce conflit. Au travers d'entretiens entrepris avec un protocole strict, tous d'anciens appelés provenant des Vosges, avec deux entrevues suivant la même progression pour tous, on voit comment la parole est difficile à délivrer, à quel point ces évènements douloureux ont marqué les jeunes gens de l'époque et comment la mémoire se forge là où se mêlent expérience personnelle et pressions de l'entourage :famille, copains, hiérarchie militaire et milieu des anciens combattants.

  De cette lecture, j'en tire plusieurs remarques. La plus "légère" est de constater qu'à cette époque les autorités politiques et militaires parlaient d'opération de maintien de l'ordre au lieu de guerre... Je crois que sarko fait l'inverse... et que peut être cela deviendra réalité... En faisant du très mauvais latin je pourrait faire de l'adage "qui vis bellum dixit bello " la citation sarkosienne par excellence (trad : si tu veux la guerre , parle de la guerre ).

  Plus sérieusement, on ne peut s'empêcher de faire un rapprochement entre cette guerre et l'engrenage dans lequel nous sommes en Afghanistan. Les appelés d'Algérie, témoignent de leur ressenti, 30 ans après, eux qui viennent d'une terre rudoyée par les Allemands pendant les deux conflits, certains ayant vécus enfant, l'exode et l'occupation. En Algérie, ils ont bien senti qu'ils combattaient sur une terre qui était pas la leur. Dans le détail même, on y trouve aussi d'énormes points communs comme l'embuscade de Palestro, qui a marqué toute la troupe alors et les 10 morts de la vallée d'Uzbin par exemple.

Est-ce une incongruité de dire que ce conflit est ingagnable ? Que toutes les théories de contre-insurrection basées sur les travaux des généraux français de l'époque ne peuvent plus réussir. A qui la faute ? Fallait-il y mettre les pieds, surement en 2001, mais après, quel gâchis. Si on avait fait pareil en 1945 en Allemagne, les nazis seraient revenus au pouvoir deux ou trois ans après. La reconstruction n'a pas été faite avec le sérieux nécessaire. La priorité des Etats-Unis était l'Irak... et désormais les talibans, blanchis par leurs combat, enrichis par les fonds mondiaux détournés et par le trafic de drogue qu'ils interdisaient auparavant, endossent le rôle de résistants...   

On lutte à l'aveuglette contre une armée des ombres mue par un des pires obscurantismes... et on en risque pas de voir le bout du tunnel de si peu.

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