"De l'electricité dans l'air"

"Le Monde" a pris ce titre pour résumer l'ambiance actuelle dépeinte par les éditorialistes. La dégradation de la situation sociale se ressent partout, cette fin de semaine, même à Méry. Les stations services sont prises d'assaut. Certes, il y a toujours l'effet d'emballement. Je me souviens encore des années de sucre, des dizaines de kilos, qu'avait accumulés ma grand-mère, en 1974, quand la spéculation avait convaincu bien du monde qu'il allait y avoir une pénurie. Mais ces gens n'obéissent pas tous à ce comportement d'écureuil affolé, loin de là. La majorité des automobilistes, qui courent d'une station à l'autre et attendent patiemment leur tour, anticipent une escalade de la crise née d'un projet de réforme des retraites totalement injuste.
Le sentiment d'exaspération monte, il semble qu'il soit majoritairement focalisé contre le gouvernement. Cependant, à force de le voir conserver cette attitude rigide, il me vient à l'idée qu'il ne cherche que cette dégradation de l'opinion. Il n'y a pas plus simple outil de commandement que de créer un problème afin de se présenter en recours pour le solutionner. Faute d'avoir l'assentiment sur les retraites, le gouvernement essaie-t-il de l'avoir sur le retour à l'ordre. Dans cette stratégie machiavélique, il faut passer par une phase de secousses qui fait peur au bon citoyen moyen.
Cela ne vous rappelle rien, "chienlit" et pénurie d'essence ? Un mois de mai allant jusqu'aux rives du chaos, suivi par un raz de marée conservateur à la fin juin. C'est le scénario de 1968. Cependant, là, les boutefeux ne sont pas les jeunes étudiants de Nanterre, ce sont les nantis de Neuilly... J'espère que nous serons dans le droit fil de l'histoire, quant il y a répétition, cela tourne plus souvent à la farce qu'à la tragédie...

Marx devait écrire ces mots en pensant à Napoléon le petit, ils peuvent se rapporter à un petit personnage, qui fait souvent de petits calculs à court terme pour qu'un petit groupe de très riches gens, qui accaparent le pouvoir, le conserve entre leurs mains.... si propres disent ils.