pas de crise dans la régression sociale
On pourrait croire que la crise avait au moins une vertu pédagogique, que devant la certitude de licenciements massifs dans un proche avenir, le pouvoir aurait compris toutes les vertus d'un travail partagé.
Tu parles, bernique.
La tactique, déjà utilisée maintes fois, est encore à l'œuvre. Il ne s'agit pas de liquider officiellement tout le dispositif protecteur et juste des lois sociales, mais de les vider, étape par étape, de leur subsistance, de les siphonner. Bientôt, le code du travail ne sera plus qu'une référence pour le droit social sous Sarkozy, du même type que la constitution soviétique de 1936 pour la démocratie sous Staline, à savoir une façade... et rien d'autre derrière. Voyez, les 35 heures existent toujours... sur le papier, les députés UMP ont décidé d'harmoniser la retraite à 60 ans sur ce registre. Le jour de la Toussaint, ils ont voté sans état d'âme le recul de l'âge légal de la retraite à 70 ans... encore heureux que Mathusalem ne soit qu'une légende....
Sarkozy ne parviendra jamais pas à faire disparaitre les paradis fiscaux... mais il les condamne bien haut et affiche une indignation courroucée en ce moment, pour faire beau. Pendant ce temps, ses porte-flingues font disparaitre, une à une, les barrières protectrices de notre société, celles qui donnent de la cohésion sociale... Devinez son parti-pris réel, les plus riches, ou la masse des autres citoyens ?